L'esprit de Noël l’emporte-t-il sur le stress lié aux préparatifs et aux retrouvailles familiales parfois délicates ?
À quelques jours du lancement des fêtes de fin d’année, le site Voyage avec nous a confié à l’IFOP une grande enquête sur le sujet.
Pour de nombreux Français, il s’agit là une période délicate à vivre et les motifs de tension ne sont pas rares au sein des couples, du choix des cadeaux à la liste des invités en passant par la répartition des tâches à accomplir. D’autant qu’en la matière, comme dans bien d’autres aspects de la vie quotidienne, c’est sur les femmes que repose l’essentiel de la charge mentale.
30% des femmes stressées à l’idée de recevoir
La manière dont vont se dérouler les fêtes de Noël angoisse plus d’1 Français sur 5. Un stress qui survient plus particulièrement lorsque l’on a la charge de recevoir à son domicile. 26% des personnes interrogées s’en inquiètent effectivement, les femmes (30%) plus que les hommes (21%). Ces derniers sont par ailleurs moins tendus lorsqu’ils sont amenés à réveillonner dans leur propre famille : 16% disent l’être quand plus du quart des femmes (26%) sont dans ce cas. Notons que ces dernières sont moins inquiètes (21% le sont) à l’idée de se rendre dans leur belle-famille plutôt que dans la leur.
Un tiers des couples se disputent souvent à Noël
À l’approche du réveillon, les sources de tensions ne manquent pas au sein des couples. Près de deux sur trois (63%) indiquent ainsi avoir déjà eu des désaccords à ce sujet, les hommes étant plus nombreux (66%) que les femmes (60%) à en faire état. Des disputes qui se révèlent fréquentes pour plus des deux tiers (37%) des personnes interrogées.
Le nombre ou la valeur des cadeaux offerts à des proches arrivent en tête des sujets de désaccord : 43% des femmes et 49% des hommes disent que cela a déjà été un motif de tension. Viennent ensuite le choix du lieu où va se dérouler le repas de Noël pour 40% des personnes interrogées puis, dans des proportions assez proches, la liste des invités (39%), le jour du repas de Noël (38%) ou encore le moment où s’échanger les cadeaux (31%).
Il s’avère que les plus jeunes sont également ceux qui se disputent le plus : 60% des moins de 35 ans ont par exemple été en désaccord sur le nombre ou la valeur des cadeaux à offrir contre 43% des personnes âgées de plus de 35 ans. Il en va de même pour le choix du moment où les présents sont déballés, sujet de tension pour 46% des plus jeunes contre 29% chez leurs aînés.
Se taire pour éviter les tensions
Qui n’a jamais vécu un repas de réveillon qui dérape ? Une vieille rancune qui refait surface, une phrase malheureuse qui rouvre une plaie d’enfance, un jugement sur la situation familiale ou professionnelle de l’un ou de l’autre… Afin d’éviter de type de déconvenue, deux Français sur trois (66%) préfèrent le cas échéant se retenir de dire ce qu’ils pensent aux autres convives et ainsi maintenir une harmonie de façade.
Autre source de tension identifiée, le fait de se forcer à aller fêter Noël chez des gens que l’on n’apprécie pas a déjà concerné plus de la moitié (51%) des personnes interviewées par l’IFOP. C’est plus particulièrement vrai pour les 18-34 ans qui sont 60% à avoir déjà vécu cette situation contre 49% des plus de 35 ans.
Pour certaines, les relations sont telles qu’il n’est plus question de faire d’effort : 43% des Français ont ainsi décidé de ne plus fêter Noël avec certains de leurs proches pour incompatibilité d’humeur. En l’espèce, les plus jeunes sont également les plus radicaux : près des deux tiers (64%) des 18-24 ans ont déjà pris cette décision, deux fois plus que chez les plus de 65 ans (32%).
Il n’en reste pas moins que le repas de Noël est de ceux qui peuvent tourner à l’aigre. Ainsi, 35% des Français disent s’être déjà disputées avec d’autres convives lors des fêtes, situation qui fort heureusement n’arrive régulièrement qu’à 14% des répondants.
Les femmes en font toujours plus
Qu’il s’agisse des tâches ménagères dans leur majeure partie, de la préparation des vacances ou encore de la prise en charge des enfants, toutes les études montrent que la charge mentale incombe en premier lieu aux femmes. L’enquête de l’IFOP montre clairement que les fêtes de Noël n’échappent pas à ce constat. Elles sont en effet près des deux tiers (62%) à dire en faire plus ou beaucoup plus que leurs conjoints, ces derniers n’étant que 22% dans ce cas. La notion de partage est quant à elle vécue différemment selon le genre des personnes interviewées : si près de la moitié (46%) des hommes jugent en faire à peu près autant que leurs conjointes, moins d’un tiers (31%) d’entre elles estiment que les tâches sont équitablement réparties.
Une répartition des tâches très genrée
Quand bien même ils peuvent apparaître caricaturaux en 2022, les résultats de l’enquête de l’IFOP montrent sans ambiguïté une répartition inégale et très genrée des tâches assumées par les unes et les uns à l’occasion du repas de Noël.
En effet, si les femmes sont 76% à s’occuper principalement de la décoration de la table, 63% à cuisiner le plat principal ou encore 57% à décorer le sapin de Noël, les hommes sont plus nombreux à s’acquitter seuls de choisir le vin et le champagne (55%), à ouvrir les fruits de mer (49%) ou encore à porter le sapin pour l’installer ou le désinstaller (46%).
Les tâches les mieux réparties au sein des couples lors des fêtes sont le choix du menu (53% des Français disent s’y pencher autant l’un que l’autre), débarrasser la table et laver la vaisselle (66% en font autant) et faire les courses alimentaires (47% les partagent).
Il n’en reste pas moins que lorsqu’elles ne sont pas effectuées à deux, ces tâches reviennent là encore plus souvent aux femmes qu’aux hommes : 28% d’entre elles assurent seules le rangement après le repas contre 5% des hommes, 45% font seules les courses contre 5% des hommes et 41% établissent seules le menu contre 4% des hommes.
Enquête menée du 12 au 14 décembre 2022 par l’IFOP pour Voyage avec nous par questionnaire auto-administré auprès de 1 500 personnes – dont 1 001 actuellement en couple – représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
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